Vieillissement et perte progressive de mobilité
L’être humain doit être libre dans ses mouvements à tous les niveaux. Cependant en vieillissant, notre corps subit des transformations et l’ensemble des fonctions du corps diminuent progressivement ce qui favorise l’apparition d’incapacités. Aussi, la perception par les sens ainsi que la coordination des mouvements ont tendance à s’amenuiser et à s’altérer. Une personne âgée peut progressivement être privée de ses repères environnementaux, de la communication interpersonnelle et être exposée aux chutes, ce qui la contraint souvent à la perte d’autonomie et à l’isolement. D’ailleurs, ces différents changements ont une incidence non négligeable sur le plan psychologique et social.
L’apport de l’ostéopathie dans la mobilité des aînes
En général, la prise en charge en ostéopathie précoce et un suivi régulier permettent à l’aîné de gagner et de renforcer ses fonctions en ayant une action sur la mobilité en générale. De la même manière, on remarque que les traitements ostéopathiques améliorent l’équilibre, les douleurs ressenties à court et long terme et ainsi participe à l’amélioration de la qualité de vie.
Études cliniques sur l’équilibre et la stabilité posturale
D’ailleurs, Lopez et al. (2011) démontrent clairement que les traitements ostéopathiques améliorent l’équilibre et la stabilité posturale, et ce, après seulement quatre visites. Dans le cadre de cette étude, on a demandé aux sujets de se tenir debout sur une plateforme de stabilométrie avec les yeux ouverts et les yeux fermés. On a aussi mesuré ces sujets âgés sur cette plateforme avec le test de Romberg modifié. Techniquement, le centre de pression entre les pieds sur cette plateforme enregistrait des données à intervalle de 30 secondes. Les chercheurs ont mesuré les déséquilibres posturaux antéro-postérieur et médio-latéral. Les résultats les plus significatifs ont été observés par le test debout avec les yeux ouverts après les quatre visites chez l’ostéopathe.
Ostéopathie et maladie de Parkinson: résultats à court terme
Selon Wells et al. (1999), les personnes âgées atteintes de troubles cognitifs souffrant de la maladie de Parkinson peuvent ressentir des bénéfices après une seule séance en ostéopathie. Un groupe de 10 sujets atteints de la maladie de Parkinson et un groupe contrôle sain de 8 personnes du même âge ont été soumis à une analyse de la marche avant et après une séance d’ostéopathie.
Amélioration de la marche et de la mobilité grâce aux traitements répétés
Statistiquement, chez les sujets Parkinsonniens qui ont reçu un traitement ostéopathique, on remarque que les valeurs sont significativement améliorées à court terme par rapport à la cadence et à l’amplitude des mouvements lors de la marche ainsi qu’au niveau de la vélocité maximale des membres supérieurs et inférieurs. Les techniques ostéopathiques visaient à augmenter la flexibilité des sujets et à réduire leur rigidité. Cette recherche a été effectuée alors que la médication anti-parkinsonienne n’agissait plus. Comme il n’y a eu aucun suivi post-traitement, rien n’indique que les résultats positifs du seul traitement prodigué ont persisté dans le temps.
Études longitudinales et effets durables des traitements
Toutefois en 2000, Wells entreprit une seconde recherche afin de combler les lacunes de l’étude précédente. L’étude a été effectuée sur 15 patients parkinsoniens. Cette fois-ci, il a appliqué un traitement par semaine sur une période de huit semaines. Les résultats obtenus établissent que l’ensemble des traitements avait un effet bénéfique sur la marche. Par ailleurs, ces effets bénéfiques diminuent progressivement avec le temps.
Variabilité des résultats selon le stade de la maladie
En dernier lieu, Devantéry (2009) mentionne que l’efficacité varie selon le stade de la maladie. Plusieurs sujets ont noté des changements immédiats positifs après le traitement mais ces changements étaient de courte durée. Par ailleurs, les résultats les plus significatifs de cette chercheure québécoise semblent être en lien avec une amélioration des symptômes moteurs du parkinsonien incluant l’akinésie, la rigidité et l’instabilité posturale.
Préserver la qualité de vie des aînés avec l’ostéopathie
En conclusion, en consultant un ostéopathe, les aînés s’assurent de davantage maintenir une bonne mobilité, de prévenir les chutes et surtout de préserver une bonne qualité de vie en continuant leurs activités quotidiennes et leurs programmes d’exercices.
Laurent-Olivier Galarneau D.O.
Questions fréquentes
Quels sont les bienfaits de l’ostéopathie pour les aînés ?
L’ostéopathie aide les personnes âgées à améliorer leur mobilité, à réduire les douleurs articulaires et musculaires, à favoriser l’équilibre et à prévenir les chutes. Elle soutient ainsi l’autonomie et la qualité de vie, en aidant le corps à retrouver un mouvement plus libre et confortable au quotidien.
L’ostéopathie peut-elle prévenir les chutes chez les personnes âgées ?
Oui. En travaillant la mobilité articulaire, la souplesse musculaire et la stabilité posturale, l’ostéopathie contribue à réduire les risques de chute, un enjeu fréquent chez les aînés. Des conseils personnalisés (exercices doux, respiration, gestion de la charge) complètent le soin pour renforcer l’équilibre et la confiance.
À quelle fréquence un aîné devrait-il consulter un ostéopathe ?
La fréquence dépend de l’état de santé et des objectifs. En pratique, un suivi régulier — par exemple aux 4 à 6 semaines — aide à maintenir la mobilité, à limiter la douleur et à accompagner le vieillissement de manière préventive. Le rythme est ajusté selon l’évolution et la tolérance individuelle.
